LE CHRÉTIEN ET L'ENGAGEMENT SOCIAL (2)

Publié le par Céphas MABADA-MABAYE - Pasteur

LE CHRÉTIEN ET L’ENGAGEMENT SOCIAL (2)

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II. JÉSUS-CHRIST : LE PARFAIT MODÈLE D’ACTEUR SOCIAL

 

Il va de soi qu’il est essentiel de considérer comment le Seigneur Jésus, notre parfait Modèle en toutes choses, a pu, Lui, gérer ce problème lié à Sa compassion active à l’égard des malheureux de Son époque, avant de pouvoir prendre quelque position que ce soit sur la question.

A. LE MINISTÈRE SPIRITUEL DE JÉSUS

Le ministère terrestre de Jésus, strictement observé, apparaît au final comme les deux lames d’une paire de ciseaux ou, mieux, les deux ailes d’un même oiseau.

En effet, les Évangiles Le présentent souvent comme allant de lieu en lieu, prêchant la Bonne Nouvelle du Royaume (Marc 6 : 6 ; Luc 8 : 1). Ce faisant, Il ne fait que suivre, de manière stricte, Son cahier de charges fondamental, reçu du Père avant Sa venue dans le monde :

« 9 Jésus lui dit : Le salut est entré aujourd'hui dans cette maison, parce que celui–ci est aussi un fils d'Abraham. 10 Car le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu » (Luc 19 : 9 - 10).

C’est ce même objectif qu’Il poursuivait opiniâtrement lorsqu’Il a pris tout Son temps pour expliquer à Nicodème, de nuit, ce qu’était la nouvelle naissance (Jean 3), ou quand Il a pu annoncer à la femme samaritaine, au puits de Jacob, la venue, en Sa Personne, du Royaume des cieux parmi les hommes (Jean 4 : 1 - 42).

B. SES ACTES DE COMPASSION

En même temps, d’autres passages de la Bible comme Actes 10 : 38 Le présentent comme allant de lieu en lieu, faisant du bien aux nécessiteux :

« 38 …Vous savez comment Dieu a oint du Saint–Esprit et de force Jésus de Nazareth, qui allait de lieu en lieu faisant du bien et guérissant tous ceux qui étaient sous l'empire du diable, car Dieu était avec lui. 39 Nous sommes témoins de tout ce qu’il a fait dans le pays des Juifs et à Jérusalem ».

Christ, en somme, ne Se contentait pas de ne prêcher que l’Évangile, en exclusive : Il associait aussi à ce ministère spirituel des actes de compassion dont les récits pullulent. Le seul chapitre 8 de l’Évangile de Matthieu nous en rapporte quatre (4) :

  • La guérison d’un lépreux (v. 1 - 4),
  • Celle du serviteur d’un centenier (v. 5 - 13),
  • De la belle-mère de Pierre (v. 14 - 17), et
  • De deux démoniaques (v. 28 - 34).

Plus loin, Il ressuscite la fille de Jaïrus (Matthieu 9 : 18 - 26) et, plus tard, Lazare (Jean 11 : 1 - 46), au grand bonheur de leurs proches.

Il n’a pas hésité, en une autre occasion, à multiplier cinq (5) pains et deux (2) poissons pour en nourrir cinq mille hommes venus écouter l’annonce, par Sa bouche, de la venue du Royaume des cieux parmi eux (Marc 6 : 30 - 44), et qui avaient faim, n’ayant apporté avec eux aucune provision.

Quelle compassion, tellement pratique et adaptée aux besoins rencontrés !

Ultimement, le Seigneur Jésus a enseigné la parabole du bon Samaritain (Luc 10 : 25 - 37) afin de bien montrer combien la compassion active et désintéressée doit marquer, telle une tache indélébile, la vie de foi de quiconque se réclame de Lui.

Une seule question, alors : était-ce, en langage courant, du « service social », ou de « l’action sociale », tels que définis plus haut ?

C. MABADA-MABAYE – Ancien

(À suivre)

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Publié dans 10. LA FOI EN ACTION

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