LES BÉATITUDES (1)

ÉTUDE BIBLIQUE DU DIMANCHE 13 MARS 2011

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LE SERMON SUR LA MONTAGNE (1)

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q LECTURE : Matthieu 5 : 1 - 12

q SOUS-TITRE : Les Béatitudes

I. INTRODUCTION

Les passages de la Bible intitulés dans leur ensemble : « Le sermon sur la montagne » vont du chapitre 5 au chapitre 7 de l’Évangile de Matthieu.

Correctement compris, dans leur contexte, ils dépeignent tous ensemble le portrait spirituel de celui qui voudrait appartenir, pour l’éternité, et en qualité de membre légitime, au Royaume des cieux.

Telle était d’ailleurs l’aspiration profonde des Israélites qui, s’appuyant sur la Loi de Moïse, croyaient y être parvenus alors que, dans le même temps, ils enfreignaient quotidiennement cette Loi soit d’une manière, soit d’une autre, selon qu’il est écrit :

« 8 Certes, vous faites bien si vous accomplissez la loi du Royaume, telle que l'Écriture la présente : ‘Tu dois aimer ton prochain comme toi–même’.

9 Mais si vous agissez avec partialité, vous commettez un péché, et la loi vous condamne, parce que vous lui désobéissez. 10 Car si quelqu’un pèche contre un seul commandement de la loi, tout en observant les autres, il se rend coupable à l’égard de tous.

11 En effet, celui–là même qui a dit : ‘Ne commets pas d'adultère’, a dit aussi : ‘Ne commets pas de meurtre’. Par conséquent, si tu ne commets pas d'adultère, mais que tu commettes un meurtre, tu désobéis à la loi » (Jacques 2 : 8 - 11).

Par Son discours sur cette colline dans les environs immédiats de Jérusalem, Jésus-Christ, l’Agneau de Dieu venu dans le monde en vue du salut de beaucoup, est en fait en train de fixer les nouvelles normes spirituelles devant constituer les principaux caractères de quiconque désire devenir membre de Son futur Royaume.

La première partie du passage à étudier sommairement ce matin va du verset 1 au verset 12.

Elle s’intitule « Les Béatitudes » parce qu’elle déclare « heureux », pour l’éternité, ceux dont la conduite sur cette terre des vivants est solennellement approuvée par Dieu et qui, pour cette raison-même, sont éternellement bénis de Lui.

Ces principaux caractères du bonheur éternel dans le Royaume des cieux sont ici définis par huit (8) sentences introduites par le mot-clef : « Heureux ».

Quels sont-ils ?

II. CARACTÈRES SPIRITUELS DES BIENHEUREUX

On peut les répartir en trois (3) groupes :

• Ceux qui procèdent de l’état de l’homme intérieur (v. 3, 5, 6, 7 et 8) ;
• Ceux qui constituent les actions issues de ce qu’est l’homme intérieur (v. 9), et
• Ceux qui résultent des opprobres de la vie contre une vie juste, sainte (v. 4, 10 - 12).

A. CEUX QUI PROCÈDENT DE L’ÉTAT DE L’HOMME INTÉRIEUR

Ils se décèlent aisément dans les versets 3, 5, 6, 7 et 8.

1. VERSET 3

« 3 Heureux ceux qui se reconnaissent spirituellement pauvres, car le royaume des cieux leur appartient ».

À sa naissance, l’homme reçoit, de diverses sources auxquelles il est exposé, diverses leçons censées expliquer l’origine du monde dans lequel il vit, ainsi que ses relations avec le monde invisible. Il peut, par la suite, être initié à divers rites censés disposer favorablement les esprits du monde invisible à son égard, si ce n’est pour le protéger de leurs attaques éventuelles.

L’ennui dans tout cela, c’est qu’aucune explication humaine du monde tant visible qu’invisible n’est conforme à la vérité, c’est-à-dire, conforme à la réalité, à ce qui est. En effet, nul homme n’était présent lors de la création du monde, pour en rapporter les faits avec exactitude ; il peut les supposer comme il le fait si bien à travers ses différents mythes, sans pour autant en attester la véracité.

D’un autre côté, grâce à la Parole de Parole, nous savons d’où viennent les différents récits mythiques relatifs à l’origine du monde, et pourquoi ils ont été « révélés » à nos ancêtres : ils viennent tous de l’ennemi de Dieu, Satan, et des myriades de ses agents, les esprits impurs qui, sachant que jamais leur rébellion contre la souveraineté absolue du Dieu vivant, Créateur de toutes choses, ne leur sera pardonnée, ne tiennent pas du tout à être les seuls à être frappés par le jugement éternel du Seigneur. Dès lors, leur stratégie satanique a été initiée et mise en place : fourvoyer le plus d’humains possibles de la vérité qui sauve, d’où ces diverses « révélations », par rapport à l’origine du monde, transmises de diverses manières aux humains en vue d’en faire des prisonniers aveugles, et voués, eux aussi, à la colère éternelle de Dieu.

L’Éternel Dieu n’a d’ailleurs pas manqué d’interpeler ces faux dieux quant à la véracité de leur prétention :

« 11 Ainsi parle l’Eternel, le Saint d’Israël, et son créateur : Veut-on me questionner sur l’avenir, Me donner des ordres sur mes enfants et sur l’oeuvre de mes mains ? 12  C’est moi qui ai fait la terre, Et qui sur elle ai créé l’homme ; C’est moi, ce sont mes mains qui ont déployé les cieux, Et c’est moi qui ai disposé toute leur armée » (Ésaïe 45 : 11 – 12),

Et de poursuivre :

« 20 Assemblez-vous et venez, approchez ensemble, Réchappés des nations ! Ils n’ont point d’intelligence, ceux qui portent leur idole de bois, Et qui invoquent un dieu incapable de sauver. 21  Déclarez-le, et faites-les venir ! Qu’ils prennent conseil les uns des autres ! Qui a prédit ces choses dès le commencement, Et depuis longtemps les a annoncées ? N’est–ce pas moi, l’Eternel ? Il n’y a point d’autre Dieu que moi, Je suis le seul Dieu juste et qui sauve. 22  Tournez-vous vers moi, et vous serez sauvés, Vous tous qui êtes aux extrémités de la terre ! Car je suis Dieu, et il n’y en a point d’autre. 23  Je le jure par moi–même, La vérité sort de ma bouche et ma parole ne sera point révoquée : Tout genou fléchira devant moi, Toute langue jurera par moi » (Ésaïe 45 : 20 – 23).

Dans ces conditions, se reconnaître « pauvre en esprit », c’est admettre puis déclarer, en toute humilité, que nul ne connait la vérité absolue quant au Dieu Créateur et au salut qu’Il offre gracieusement aux hommes de bonne volonté ; c’est se résoudre à échapper à Sa colère à venir en récusant les fausses divinités qui égarent loin de la vérité.

La Bible en révèle la bonne procédure :

• Il faut, premièrement, admettre le verdict définitif et explicite de Dieu sur l’état de la nature humaine : « Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » (Romains 3 : 23) ;
• En second lieu, il faut accepter de se détourner radicalement de ses péchés (Jean 3 : 3 ; Matthieu 3 : 2 ; 4 : 17), et saisir la vie nouvelle offerte en Jésus-Christ seul (Jean 3 : 16, 35 - 36 ; 9 : 4 ; Actes 4 : 12).

Le résultat de cet acte de repentance radicale est observable dans toute l’Église universelle et authentique de Christ :

« 26 Considérez donc votre situation, frères : qui êtes– vous, vous que Dieu a appelés à lui ? On ne trouve parmi vous que peu de sages selon les critères humains, peu de personnalités influentes, peu de membres de la haute société !

27 Non ! Dieu a choisi ce que le monde considère comme une folie pour confondre les « sages », et il a choisi ce qui est faible pour couvrir de honte les puissants.

28 Dieu a porté son choix sur ce qui n’a aucune noblesse et que le monde méprise, sur ce qui est considéré comme insignifiant, pour réduire à néant ce que le monde estime important.

29 Ainsi, aucune créature ne pourra se vanter devant Dieu.

30 Par lui, vous êtes unis au Christ, qui est devenu pour nous cette sagesse qui vient de Dieu : en Christ, en effet, se trouvent pour nous l’acquittement, la purification et la libération du péché ».

(À suivre)

C. MABADA-MABAYE - Pasteur

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