BÊAFRÎKA : MÄ NZAPÄ TÎ MO ! (3)

Publié le par Céphas MABADA-MABAYE - Pasteur

MERCREDI 02 NOVEMBRE 2011

BÊAFRÎKA : MÄ NZAPÄ TÎ MO ! (3)

(Bêafrîka : Écoute ton Dieu !)

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LES REPROCHES DE L’ÉTERNEL DES CIEUX À SON PEUPLE (2)

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1963 : année de l’indépendance de la République Centrafricaine ! Plus de « Marseillaise » et plus de drapeau tricolore au pied duquel il fallait se tenir au garde-à-vous, tous les lundis matin, avant d’entrer en classe, mais « La renaissance »,  ainsi qu’un nouveau drapeau à cinq couleurs, d’une beauté à jamais égalée à ce jour et d’une signification unificatrice salutaire non seulement pour le seul Centrafrique, mais aussi pour l’ensemble des pays de l’Afrique Centrale francophone !

1963 : le point de départ d’une espérance vivante et altière dans le cœur de toute la jeunesse de l’époque, convaincue que le Centrafrique, désormais émancipé de la tutelle coloniale, ne pouvait et ne devait que prospérer, à tous égards, vers une société moderne libre, où les générations suivantes ne pourraient que s’y épanouir…

2011 : pratiquement plus de routes entretenues et pleinement sécurisées, reliant comme naguère les provinces du pays ; plus de dispensaires abondamment fournis de médicaments de première nécessité, gratuits pour tous, et gérés par de simples infirmiers-majors mais hautement qualités, et pratiquement plus d’écoles primaires dans les villages…

On croit rêver et pourtant, c’est la réalité d’aujourd’hui.

Comment en est-on arrivé là ?

Dans un premier temps, le pays avait été géré par les cadres moyens (B.E. et/ou B.E.P.C.) et autres commis des S.A. (Services Administratifs) des années 60 – 70, munis d’un simple Certificat d’Études Primaires Élémentaires (C.E.P.E.), mais très capables d’assurer l’établissement, sans fautes de français, et le suivi administratif, dans les délais requis, de tout document avec une rigueur et une intégrité qui n’avaient rien à envier à celles d’un pays moderne.

Il l’est ensuite par des cadres supérieurs, surdiplômés parfois et désireux, pour la majorité d’entre eux, de s’acquitter de leurs tâches avec conscience et honneur, de la même manière que leurs aînés. Malheureusement, il faut le dire sans fausse honte (ce serait un crime contre les innocents du pays) : très souvent, ils se trouvent confrontés à des pratiques hiérarchiques immorales progressivement établies entre-temps par le régime Bokassa, et se sentent obligés de choisir entre « se soumettre », ou « se démettre ».

On sait, et on comprend, sans pour autant approuver leur attitude pratiquement majoritaire dans tous les rouages de l’État… Par pur « réalisme vital », en effet, ils se soumettent plus qu’ils ne se démettent en sorte qu’aujourd’hui, il est plus légitime, pour ceux qui ont connu le passé du pays, de souhaiter vivre dans le « tout petit » pays de Centrafrique des premières années de l’indépendance, pour ne pas dire dans l’Oubangui-Chari de l’avant-indépendance, plutôt que vivre l’impasse tragique dans laquelle se trouve actuellement le pays. Et pourtant, chers compatriotes : il y a tout à gagner à souffrir en pratiquant la justice, plutôt que le contraire :

« 7 Même si mille personnes tombent près de toi, et si dix mille meurent à côté de toi, rien ne t’arrivera ! 8 Ouvre seulement les yeux, et tu verras comment sont punis les gens mauvais » (Psaume 91 : 7 – 8).

Bien entendu, ces pratiques nauséabondes et criminelles dans leurs effets au plan national ne peuvent qu’appeler, sur le pays qui en a fait désormais ses règles premières d’administration de la chose publique, la colère irrémédiable de l’Éternel des cieux, qui a établi dans toute société des autorités légales en vue de la seule saine gestion de la cité. Rien d’autre. Surtout rien d’immoral. Ceux qui en douteraient n’ont qu’à lire attentivement les textes bibliques proposés ci-après. Je prie qu’ils se laissent convaincre par la Parole vivante du Dieu éternel, pour leur bien propre autant que pour celui de la Nation, à la gloire de Jésus-Christ, le Seigneur du monde, qui revient très bientôt !

I. LE PÉCHÉ D'ISRAËL : UN PROTOTYPE DU NÔTRE

q ÉSAÏE 59 : 1 - 15

« 1 Non, la main de l’Eternel n’est pas trop courte pour sauver, ni son oreille trop dure pour entendre. 2 Mais ce sont vos crimes qui mettent une séparation entre vous et votre Dieu ; ce sont vos péchés qui vous cachent sa face et l’empêchent de vous écouter. 3 Car vos mains sont souillées de sang, et vos doigts de crimes ; vos lèvres profèrent le mensonge, votre langue fait entendre l’iniquité. 4 Nul ne se plaint avec justice, nul ne plaide avec droiture ; ils s’appuient sur des choses vaines et disent des faussetés, ils conçoivent le mal et enfantent le crime. 5 Ils couvent des œufs de basilic, et ils tissent des toiles d’araignée. Celui qui mange de leurs œufs meurt ; et, si l’on en brise un, il sort une vipère. 6 Leurs toiles ne servent point à faire un vêtement, et ils ne peuvent se couvrir de leur ouvrage ; Leurs œuvres sont des œuvres d’iniquité, et les actes de violence sont dans leurs mains. 7 Leurs pieds courent au mal, et ils ont hâte de répandre le sang innocent ; leurs pensées sont des pensées d’iniquité, le ravage et la ruine sont sur leur route. 8 Ils ne connaissent pas le chemin de la paix, et il n’y a point de justice dans leurs voies ; ils prennent des sentiers détournés : quiconque y marche ne connaît point la paix. 

9 C’est pourquoi l’arrêt de délivrance est loin de nous, et le salut ne nous atteint pas ; nous attendons la lumière, et voici les ténèbres, la clarté, et nous marchons dans l’obscurité. 10 Nous tâtonnons comme des aveugles le long d’un mur, nous tâtonnons comme ceux qui n’ont point d’yeux ; nous chancelons à midi comme de nuit, au milieu de l’abondance nous ressemblons à des morts. 11 Nous grondons tous comme des ours, nous gémissons comme des colombes ; nous attendons la délivrance, et elle n’est pas là, le salut, et il est loin de nous. 12 Car nos transgressions sont nombreuses devant toi, et nos péchés témoignent contre nous ; nos transgressions sont avec nous, et nous connaissons nos crimes. 13 Nous avons été coupables et infidèles envers l’Eternel, nous avons abandonné notre Dieu ; nous avons proféré la violence et la révolte, conçu et médité dans le coeur des paroles de mensonge ; 14 et la délivrance s’est retirée, et le salut se tient éloigné ; car la vérité trébuche sur la place publique, et la droiture ne peut approcher. 15 La vérité a disparu, et celui qui s’éloigne du mal est dépouillé. L’Eternel voit, d’un regard indigné, qu’il n’y a plus de droiture ».

II. LA RÉACTION OUTRÉE DE DIEU FACE AU PÉCHÉ NON CONFESSÉ ET ABANDONNÉ

q ÉSAÏE 59 : 16 - 18

« 16 Il voit qu’il n’y a pas un homme, Il s’étonne de ce que personne n’intercède ; alors son bras lui vient en aide, et sa justice lui sert d’appui. 17 Il se revêt de la justice comme d’une cuirasse, et il met sur sa tête le casque du salut ; Il prend la vengeance pour vêtement, et il se couvre de la jalousie comme d’un manteau.

18 Il rendra à chacun selon ses œuvres, la fureur à ses adversaires, la pareille à ses ennemis ; Il rendra la pareille aux îles ».

III. DIEU PRÊT À PARDONNER LE PÉCHEUR REPENTANT

q ÉSAÏE 1 : 16 - 20

« 16 Lavez-vous, rendez-vous purs. Éloignez de mes yeux vos actions mauvaises, arrêtez de faire le mal.

17 Apprenez à faire le bien. Cherchez à respecter le droit. Ramenez dans le bon chemin celui qui écrase les autres par l’injustice. Défendez les droits des orphelins, prenez en main la cause des veuves.

18 Le SEIGNEUR dit : ‘Venez, nous allons discuter. Même si vos péchés ont la couleur du sang, ils prendront la couleur du lait. S’ils sont rouges comme le feu, ils deviendront aussi blancs que la neige.

19 Si vous acceptez d’obéir, vous pourrez manger les bonnes choses du pays. 20 Mais si vous refusez, si vous continuez à vous révolter contre moi, l’épée vous dévorera’. Voilà ce que le SEIGNEUR affirme » (Ésaïe 1 : 16 - 20).

« L’épée vous dévorera » : elle est déjà suspendue sur nos têtes, très chers compatriotes, par la présence sur le territoire national de mouvements rebelles autochtones autant que de troupes étrangères extrêmement bien armées et prêtes à dévorer, sans résistance aucune, leur « proie »… Notre pays. Sô mawaâ ?

Cher(e) compatriote : jamais Dieu ne parle en vain ! Ce que Sa bouche dit, Sa main l’accomplit !

« Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende… » et réforme d’urgence sa voie, du sommet de l’État à sa base en passant par l’institution-clé qu’est la magistrature.

Quant à l’Église du Dieu vivant, « la colonne et l’appui de la vérité » selon 1 Timothée 3 : 15, il lui faut se repentir urgemment de toutes ses infidélités qui, plus que tous les autres péchés du pays, condamnent celui-ci à la colère inextinguible de l’Éternel des cieux. Comme en Israël… Nous en reparlons.

C. MABADA-MABAYE – Pasteur – Dimanche 30 Octobre 2011

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