...COMMENT GAGNER DES ÂMES

Publié le par Céphas MABADA-MABAYE - Pasteur

CELUI QUI VIT COMMUNIQUE LA VIE OU COMMENT GAGNER DES ÂMES

(Dimanche 10 Juillet 2011)

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Par Éric Honetschlager - Ancien

* LECTURE : 2 Rois 4 :18-35

Ce fut un jour atroce que celui où la femme de Sunem vit mourir subitement son fils sur ses genoux à midi (v20). Dans sa détresse, elle se hâta de rejoindre celui par l’intermédiaire duquel elle avait été bénie, et dont elle avait déjà éprouvé les promesses. « Invoque-moi au jour de la détresse, je te délivrerai et tu me glorifieras ». Cette femme clairvoyante ne se confiait ni dans le serviteur du prophète ni dans le bâton sur lequel il s’appuyait, mais sa       foi était en Élisée (v30). Il serait bon que tous ceux qui sont désorientés retiennent cette leçon. C’est Christ Lui-même qui est source de bénédictions, et non ses serviteurs, ni même le bâton que représente sa Parole. Sans l’Esprit de vie même la Parole de Dieu sur laquelle on peut s’appuyer sera impuissante à faire revenir ceux qui sont morts dans leur péché (2 Co. 3 :6). C’était sans aucun doute la volonté de Dieu que cet enfant de la promesse soit relevé et rétabli. Nous avons ici deux efforts qui ont été fournis dans le but de produire ce résultat. L’un fut un échec total, l’autre un succès retentissant.

I. Guehazi, ou l’échec du formalisme.

Cet homme semble représenter une certaine catégorie de travailleurs chrétiens qu’il n’est pas rare de rencontrer de nos jours. Il était :

1)      Obéissant : Il était toujours prêt à courir sur l’ordre de son maître. Il avait la conviction absolue qu’il devait obéir (v26). Personne n’est plus important à ses propres yeux que ce type d’homme quand il traite une affaire pour son maître. Il obéit scrupuleusement à l’injonction : »si tu rencontres quelqu’un ne le salue pas » (v29). Il se vante de l’excellence de son service, même s’il n’a jamais contribué à faire passer une âme des ténèbres à la lumière de la vie.

2)      Sans compassion : Il n’eut pas un seul mot d’encouragement pour cette femme éplorée, mais il l’aurait repoussée si son maître miséricordieux n’avait dit « laisse-la » (v27). Guéhazi ne voyait pas l’âme désolée de cette femme ; mais il n’avait d’yeux que pour l’aspect insolite et désordonné de son comportement. Il était très pointilleux quant au respect de la loi et de l’ordre, même s’il était en présence d’âmes chargées aspirant ardemment à recevoir l’Esprit de vie. Il est le frère de ceux qui ont perdu tout discernement spirituel, et qui travaille pour le Maître parce qu’ils sont payés pour çà.

3)      Sans prière : « Tu mettras mon bâton sur le visage de l’enfant » (v29). Il semble qu’Elisée n’est envoyé son serviteur avec son bâton que pour éprouver la foi de cette femme, ou pour humilier son serviteur orgueilleux, à moins que ce ne soit pour se débarrasser de lui à ce moment-là. Quoi qu’il en soit Guéhazi partit avec son bâton, et il était réellement pénétré de son importance et imbue de sa personne qu’il ne ressentit nullement le besoin de crier à Dieu pour que sa puissance vienne à son aide, afin que le mort ressuscite. L’autosatisfaction est incompatible avec la prière de la foi.

4)      Impuissant : « l’enfant ne s’est pas réveillé » (v31). Ce n’était pas le bâton du prophète qui était en cause, mais c’était le serviteur qui était impuissant. Il ne suffit pas que nous prêchions la vérité, la simple lettre de la loi ne ressuscitera pas davantage le mort que le bâton du prophète. C’est l’Esprit qui vivifie. Nous pouvons exposer à notre église de façon hebdomadaire la Parole de Christ, comme un bâton, mais personne ne sera réveillé si cette Parole n’est pas accompagnée de la prière de la foi, et de la consécration de nous-mêmes pour le salut des hommes. Ceux qui pensent accomplir leur devoir en se pliant à des formes religieuses ne verront pas de morts revenir à la vie par leur intermédiaire

II. Elisée, ou la victoire de la foi.

La façon de procéder de cet homme de Dieu forme un contraste frappant avec le formalisme de son serviteur insensible. Il y eut :

1)      Une profonde compassion : Le cœur d’Elisée était vivement touché par l’affliction de cette femme (v27). Il sentait profondément combien la situation était poignante, bien que le Seigneur ne lui ait pas révélé. Tant que le coeur du serviteur de Dieu n’est pas ému de compassion devant les cris de détresse qui s’élèvent vers lui à cause du péché ou de la mort, il y a peu d’espoir que ce serviteur accomplisse jamais de grandes délivrances au nom du Seigneur.

2)      Une prière de la foi : « Elisée entra et ferma la porte sur eux deux et il pria l’Eternel » (v23). La compassion humaine est bonne, mais cela ne suffit à répondre à de tels besoins. L’amour fraternel est doux, mais il ne suffit pas à ressusciter des morts. C’est l’homme dont le cœur est rempli d’amour de Dieu qui est le plus conscient de sa propre faiblesse et de la nécessité de ne s’appuyer que sur la puissance de Dieu. Nous pouvons dire des prières sans en attendre de résultat spécial ; mais si nous voulons voir des âmes délivrées de la domination de la mort, il nous faut prier intensément le Dieu vivant dans un but précis (Mat.6 :6)

3)      Une consécration personnelle : « Il monta et se coucha sur l’enfant » (v34). Ce ne fut pas son bâton, ou l’une de ses autres possessions personnelles, mais c’est lui-même qu’Elisée donna pour que cette œuvre puisse s’accomplir. Le Seigneur Jésus-Christ ne s’est-il pas couché sur le besoin de ce monde de ténèbres quand Il s’humilia jusqu’à être cloué sur la croix ? Christ s’est donné pour nous ; Elisée s’est donné lui-même pour l’enfant. Il n’y a qu’une manière de gagner des âmes : adresser la prière de la foi et se consacrer personnellement à cette œuvre. Il faut que le mort spirituel soit prit dans les bras du vivant (Actes 20 :10). Prenez dans vos bras ceux qui sont morts et adresser à Dieu la prière de la foi pour eux. Consacrez-vous à cette tâche, et regardez à Dieu pour qu’Il accorde la vie par sa puissance.

4)      Le succès : l’enfant « ouvrit les yeux » (v35). Elisée avait cru, il avait œuvré pour voir la bonté de Dieu se manifester par cette résurrection, et il la vit. Il alla en pleurant de compassion, portant la précieuse semence de la prière de la foi et de l’abnégation personnelle, et il revint en portant les gerbes de la victoire. Croyez et vous verrez la gloire de Dieu qui ressuscitera les morts. (Jn 11 :40). Les morts ne ressuscitent pas par l’application de recettes, d’ordonnances ou d’œuvres mortes, mais par la puissance du Dieu vivant, par une vie remplie de foi et de consécration. Toute vie a sa source dans une autre vie. La génération spontanée est inconnue aussi bien dans la nature que dans la grâce.

A nous d’annoncer la Bonne Nouvelle à ceux qui sont morts dans leurs péchés, afin qu’ils ressuscitent par la grâce de Dieu. A nous d’être des serviteurs utiles à leur Maître Jésus-Christ, pour faire de l’évangélisation, une mission de la plus haute importance dans ces temps de la fin. Amen.

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Publié dans 07. SERMONS

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