LE CHOIX RAISONNABLE

Publié le par Céphas MABADA-MABAYE - Pasteur

LE CHOIX RAISONNABLE

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La vie : une réalité tissée de nombreux fils inextricablement liés appelés joie, malheur, succès, échec, richesse, pauvreté, santé, maladie, travail, chômage, liberté, esclavage, etc.

Selon les mythes fondateurs des sociétés, elle se prolonge dans l'au-delà, après la mort, ou se mue en une autre forme de vie, sur cette même terre, selon le mythe de la réincarnation, ou encore qu'elle plonge dans un néant absolu après la mort, comme l'ont affirmé avec force et succès quelques grands philosophes du vingtième siècle. 

Or, deux à trois millénaires avant la naissance du Christ, une divinité s'est un jour présentée en vision à un homme de la ville de Harân, en Mésopotamie, du nom d'Abram, et déclare s'appeler « l'Éternel », celui qui n'a ni commencement, ni fin ! Il invita Abram à quitter définitivement son pays et sa famille, pour se rendre dans un pays lointain, notamment Canaan, appelé à devenir l'héritage éternel de la postérité d'Abram, après que celle-ci aura connu quatre cents ans d'esclavage dans un autre pays étranger.

 L'histoire attestera, bien de siècles plus tard, non seulement de l'esclavage, effectif, des Hébreux, descendants d'Abram dont le nom avait entretemps été changé en Abraham par l'Éternel, durant une période de quatre cents ans en Égypte, comme l'avait annoncé l'Éternel, mais également de sa sortie de ce pays esclavagiste et de son installation, après 40 années d'errements dans le désert, en Canaan, Terre Promise.

On le voit, l'Éternel est un Dieu qui annonce, des siècles avant leur accomplissement, des évènements dont l'Histoire ne cesse de rendre compte, à ce jour, de la véracité, en sorte que l'on peut, en Le prenant au mot, croire qu'il y a, après la vie terrestre, une vie dans l'au-delà, laquelle est, elle aussi, éternelle, comme celui qui en parle aux humains et la leur offre, gratuitement :

« Car Dieu a tant aimé le monde, qu'il a donné Son Fils unique afin que, quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle » (Jean 3 : 16).

De son vivant sur la terre, parcourant la Palestine sous toutes les coutures, Jésus-Christ a fait une déclaration semblable, après s'être déclaré comme étant le Messie annoncé par les prophètes et attendu par tout le peuple d'Israël :

« 22 Le moment vint où l'on célébrait à *Jérusalem la fête de la Consécration. 23 C'était l'hiver. Jésus allait et venait dans la cour du *Temple, dans la Galerie de *Salomon. 

  24 Alors on fit cercle autour de lui et on l'interpella : 

- Combien de temps nous tiendras-tu encore en haleine ? Si tu es le *Messie, dis-le nous clairement.

25 -Je vous l'ai déjà dit, leur répondit Jésus, mais vous ne croyez pas. Pourtant, vous avez vu les actes que j'accomplis au nom de mon Père : ce sont eux qui témoignent en ma faveur. 26 Mais vous ne croyez pas. Pourquoi ? Parce que vous ne faites pas partie de mes brebis. 27 Mes brebis écoutent ma voix, je les connais et elles me suivent. 28 Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront et personne ne pourra les arracher de ma main. 29 Mon Père qui me les a données est plus grand que tous, et personne ne peut arracher qui que ce soit de la main de mon Père. 30 Or, moi et le Père, nous ne sommes qu'un" (Jean 10 : 22 - 30).

La vie éternelle ! Qui ne rêve de la posséder ? Et que ne donnera-t-on pas, pour la recevoir ? 

La Bible raconte l'histoire d'un jeune homme riche qui, de surcroît, pratique rigoureusement les rites ancestraux, dans le but de s'attirer les faveurs de Dieu et, ainsi, obtenir auprès de lui la vie éternelle. Il s'en vint donc un jour trouver Jésus, le grand faiseur de miracles, pour s'assurer que sa pratique religieuse est bien conforme à la volonté de Dieu, et donc susceptible de lui faire acquérir la vie éternelle :

« 18 Alors un notable lui demanda :

-Bon Maître, que dois-je faire pour obtenir la vie éternelle ?

19 -Pourquoi m'appelles-tu bon ? lui répondit Jésus. Personne n'est bon, sinon Dieu seul.

  20 Tu connais les commandements : Ne commets pas d'adultère, ne commets pas de meurtre, ne vole pas, ne porte pas de faux témoignage, honore ton père et ta mère.

21 -Tout cela, lui répondit l'homme, je l'ai appliqué depuis ma jeunesse. 

22 A ces mots, Jésus lui dit :

-Il te reste encore une chose à faire : vends tout ce que tu possèdes, distribue le produit de la vente aux pauvres, et tu auras un trésor au ciel. Puis viens et suis-moi !

23 Quand l'autre entendit cela, il fut profondément attristé, car il était très riche. 

24 En le voyant ainsi abattu, Jésus dit :

-Qu'il est difficile à ceux qui ont des richesses d'entrer dans le royaume de Dieu ! 25 Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille, qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu. 

26 Les auditeurs s'écrièrent :

-Mais alors, qui peut être *sauvé ?

27 Jésus leur répondit :

-Ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu.

28 Alors Pierre lui fit remarquer :

-Et nous ? Nous avons abandonné tout ce que nous avions pour te suivre.

29 Jésus leur dit :

-Vraiment, je vous l'assure, si quelqu'un quitte, à cause du royaume de Dieu, sa maison, sa femme, ses frères, ses parents ou ses enfants, 30 il recevra beaucoup plus en retour dès à présent, et, dans le monde à venir, la vie éternelle » (Luc 18 : 18 - 29).

« Qu'il est difficile à ceux qui ont des richesses d'entrer dans le royaume de Dieu ! ».

Ne voyons surtout pas dans cette affirmation, comme c'est le cas, en général, une condamnation radicale des richesses matérielles ! Dieu lui-même est riche de toute sa création, ainsi que de ce qu'elle contient, et se plaît à en donner une part à qui il veut, mais au prix d'un labeur conséquent. Non : Jésus-Christ ne condamne pas ici la richesse, mais en signale et le caractère éphémère (les riches qui, du jour au lendemain, perdent d'un seul coup l'essentiel de leur possession en savent quelque chose), et le danger de séduction, allant jusqu'à détourner l'attention, voire le coeur, de l'essentiel, qui relève en fait de l'éternité. Job, par exemple, avant son épreuve, était un homme immensément riche, ainsi qu'Abraham, d'ailleurs. Mais la différence entre eux et d'autres riches, de par le monde, insouciants quant à la question de l'éternité, c'est qu'ils reconnaissaient devoir cette richesse à Dieu seul, et donc ont privilégié leur relation personnelle avec Dieu, le généreux donateur, plutôt que le don.

 Avant son entrée en Terre Promise, Israël, en tant que peuple, s'est vu conseiller la même attitude par rapport aux richesses, conséquences promises d'une obéissance stricte à la Loi de Moïse (voir Lévitique 26 : 1 - 13) :

« 11 Garde-toi d'oublier l'Eternel, ton Dieu, et de négliger d'obéir à ses commandements, à ses ordonnances et à ses lois que je te donne aujourd'hui. 12 Si tu manges à satiété, si tu te construis de belles maisons et que tu y habites, 13 si ton gros et ton petit bétail se multiplient, si ton argent et ton or s'accumulent, si tous tes biens s'accroissent, 14 prends garde de ne pas céder à l'orgueil et d'oublier l'Eternel ton Dieu, qui t'a fait sortir d'Égypte, du pays où tu étais esclave, 15 qui t'a conduit à travers ce vaste et terrible désert peuplé de serpents venimeux[1][3][3][3] et de scorpions, dans des lieux arides et sans eau où il a fait jaillir pour toi de l'eau du rocher le plus dur.

16 Dans ce désert, il t'a encore nourri en te donnant une manne que tes ancêtres ne connaissaient pas. Il a fait tout cela afin de te faire connaître la pauvreté et de te mettre à l'épreuve, pour ensuite te faire du bien. 17 Prends donc garde de ne pas te dire : « C'est par mes propres forces et ma puissance que j'ai acquis toutes ces richesses. » 18 Souviens-toi au contraire que c'est l'Eternel ton Dieu qui te donne la force de parvenir à la prospérité et qu'il le fait aujourd'hui pour tenir envers toi les engagements qu'il a pris par serment en concluant alliance avec tes ancêtres » (Deutéronome 8 : 11 - 18).

Le danger donc de se détourner du Dieu vivant, qui offre la vie ainsi que ses richesses éternelles à quiconque lui accorde sa confiance, est éminemment grand, dès lors que le désir d'enrichissement matériel en nous est le plus fort. Or, Dieu aime l'homme, sa créature, et non les biens matériels, qu'il lui accorde afin d'agrémenter quelque peu la vie de celle-ci, durant son passage momentané sur cette terre. Cela semble raisonnable : quel père aime les jouets offerts à son enfant plus que l'enfant lui-même ? En plus, il ne veut pas qu'aucun de ses enfants périsse, d'où cet appel passionné de Jésus-Christ au bon sens des hommes :

« 19 -Ne vous amassez pas des richesses sur la terre où elles sont à la merci de la rouille, des mites qui rongent, ou des cambrioleurs qui percent les murs pour voler. 20 Amassez-vous plutôt des trésors dans le ciel, où il n'y a ni rouille, ni mites qui rongent, ni cambrioleurs qui percent les murs pour voler. 21 Car là où est ton trésor, là sera aussi ton cour » (Matthieu 6 : 19 - 21). 

« Dingue », diriez-vous, d'appeler les hommes à prospérer par le travail de leurs mains, tout en les conviant à renoncer à l'enrichissement matériel !

 Pas tant que cela : les termes de l'invitation sont équilibrés : le renoncement volontaire à l'enrichissement à tout prix, au profit de la recherche de Dieu en vue d'hériter auprès de lui de la vie éternelle amène celui-ci à nous prendre totalement en charge quant à l'ensemble de nos besoins vitaux (nourriture, vêtement, logement, santé, instruction) :

« 25 -C'est pourquoi je vous dis : ne vous inquiétez pas en vous demandant : « Qu'allons-nous manger ou boire ? Avec quoi allons-nous nous habiller ? » La vie ne vaut-elle pas bien plus que la nourriture ? Et le corps ne vaut-il pas bien plus que les habits ? 26 Voyez ces oiseaux qui volent dans les airs, ils ne sèment ni ne moissonnent, ils n'amassent pas de provisions dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. N'avez-vous pas bien plus de valeur qu'eux ? 27 D'ailleurs, qui de vous peut, à force d'inquiétude, prolonger son existence, ne serait-ce que de quelques instants[2][4][4][4] ? 

28 Quant aux vêtements, pourquoi vous inquiéter à leur sujet ? Observez les lis sauvages ! Ils poussent sans se fatiguer à tisser des vêtements. 29 Pourtant, je vous l'assure, le roi *Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n'a jamais été aussi bien vêtu que l'un d'eux ! 30 Si Dieu habille avec tant d'élégance la petite plante des champs qui est là aujourd'hui et qui demain sera jetée au feu, à plus forte raison ne vous vêtira-t-il pas vous-mêmes ? Ah, votre foi est encore bien petite ! 31  Ne vous inquiétez donc pas et ne dites pas : « Que mangerons-nous ? » ou : « Que boirons-nous ? Avec quoi nous habillerons-nous ? »

  32 Toutes ces choses, les païens s'en préoccupent sans cesse. Mais votre Père, qui est aux cieux, sait que vous en avez besoin. 

 33 Faites donc du règne de Dieu et de ce qui est juste à ses yeux votre préoccupation première, et toutes ces choses vous seront données en plus. 34 Ne vous inquiétez pas pour le lendemain ; le lendemain se souciera de lui-même. A chaque jour suffit sa peine » (Matthieu 6 : 25 - 34).

On le voit, nul ne perd au change, en choisissant volontairement d'aimer et de servir Dieu, en toute intégrité de coeur, et en lui offrant la première place dans sa vie. La récompense n'en est que double : ses soins abondants, en tout domaine, ici et maintenant, et la vie éternelle, en quittant cette terre, et ses larmes.

 Voulez-vous venir à Dieu, par Jésus-Christ qui est « le chemin, la vérité et la vie », pour être sauvé, pour l'éternité ?

 Il attend votre libre décision, d'adhérer à son plan de salut pour l'humanité tout entière : nul n'en est exclus, et ne permettez pas au souci d'enrichissement matériel de vous en fermer la possibilité, pour l'instant disponible. Demain sera peut-être trop tard.

 Céphas MABADA-MABAYE – Pasteur

Dimanche 31 Juillet 2011

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Publié dans 09. ÉVANGÉLISATION

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