LE SÉNAT REFUSE DE LÉGALISER L'EUTHANASIE

Publié le par Céphas MABADA-MABAYE - Pasteur

Le Sénat refuse de légaliser l'euthanasie

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Mots clés : euthanasie, fin de vie, François Fillon, Jean-Antoine Leonetti

Par Pauline Fréour


26/01/2011 | Mise à jour : 09:12
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 Après un débat intense, les sénateurs ont voté dans la nuit de mardi à mercredi contre l'instauration d'«une assistance médicalisée pour mourir».

La proposition de loi sur la légalisation de l'euthanasie a été définitivement balayée. Les sénateurs ont voté contre l'instauration d'«une assistance médicalisée pour mourir» dans la nuit de mardi à mercredi, après un débat intense et «pas comme les autres». Une majorité de sénateurs (170 sur 142, ndlr) a supprimé l'ensemble des articles du texte trans-partisan présenté par leur collègue Jean-Pierre Godefroy (PS), Alain Fouché (UMP) et Guy Fischer (PCF).

Un peu plus tôt mardi, les membres de la commission des Affaires sociales du Sénat, ceux-là mêmes qui avaient adopté le texte le 18 janvier, avaient voté deux amendements identiques vidant le texte de sa substance.

Les amendements, présentés par la sénatrice UMP de Paris Marie-Thérèse Hermange et le sénateur RDSE (à majorité de gauche) Gilbert Barbier, rendaient caduque l'article premier de la proposition de loi, considéré comme l'article-clé. Celui-ci stipulait que «toute personne capable majeure, en phase avancée ou terminale d'une affection accidentelle ou pathologique grave et incurable, lui infligeant une souffrance physique ou psychique qui ne peut être apaisée ou qu'elle juge insupportable, peut demander à bénéficier (...) d'une assistance médicalisée permettant, par un acte délibéré, une mort rapide et sans douleur».

Opposition ferme de Fillon

Le revirement de la commission était survenu après que plusieurs dirigeants politiques, au premier rang desquels François Fillon, se soient prononcés ces derniers jours contre la légalisation de l'euthanasie. Dans une tribune au Monde lundi, le premier ministre avait estimé que «la question est de savoir si la société est en mesure de légiférer pour s'accorder le droit de donner la mort». «J'estime que cette limite ne doit pas être franchie», écrivait-il, mettant en garde contre toute «précipitation».

D'autres ministres sont montés au créneau pour défendre le même point de vue. Le ministre de la Santé Xavier Bertrand a plaidé pour «le développement des soins palliatifs» et «l'application pleine et entière de la loi de 2005», dite loi Leonetti sur la fin de vie. Laurent Wauquiez, ministre des Affaires européennes, a mis en garde contre le risque de «dérives».

Xavier Bertrand était au Sénat mardi soir pour défendre la position du gouvernement. Le texte initial, qui résulte d'une fusion de trois propositions présentées par les sénateurs Alain Fouché (UMP), Jean-Pierre Godefroy (PS) et Guy Fischer (PC), n'avait quasiment aucune chance d'être adopté en séance plénière compte tenu de l'opposition d'une majorité du groupe UMP. Mais l'adoption des amendements Hermange et Barbier, présentés mardi soir aux sénateurs avec un avis favorable de la commission, avait déjà réduit la portée des discussions passionnées attendues dans l'hémicycle.

La légalisation de l'euthanasie est un serpent de mer dans le débat politique français depuis près de 10 ans, personnifié par des malades comme Vincent Humbert ou Chantal Sébire.

LIRE AUSSI :

» La loi Leonetti donne l'accès aux soins palliatifs

Source : http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/01/25/01016-20110125ARTFIG00478-le-texte-sur-l-euthanasie-vide-de-sa-substance.php

 

* NOTE DE LA RÉDACTION :

Ouf ! Merci ! Merci, Seigneur !

Bénis abondamment toutes ces autorités qui détiennent encore, de ta part, un peu de cette lumière qui peut éclairer leur conscience et les pousser à t'obéir en préservant tant soit peu la vie de leurs concitoyens par les décisions liées à leur fonction !

Par équité, épargne aussi leur propre vie lorsque celle-ci viendra à être mise en danger, d’une manière ou d’une autre !

 

 


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