LE SERMON SUR LA MONTAGNE (5)

Publié le par Céphas MABADA-MABAYE - Pasteur

ÉTUDE BIBLIQUE DU DIMANCHE 13 NOVEMBRE 2011

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LE SERMON SUR LA MONTAGNE (5)

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q « …CEUX QUI PROCURENT LA PAIX… » (V. 9)

« 9 Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés ‘fils de Dieu’ ! »

Qu’est-ce donc la « paix », dont les artisans sont déclarés « heureux » par le Seigneur Jésus ? Quand et comment faut-il la procurer, et à quel prix ?

I. DÉFINITION

La « paix », c’est d’abord ce sentiment intérieur de tranquillité, de quiétude, de calme que rien ne vient troubler.

C’est aussi l’entente réciproque, et donc l’absence de conflit entre des personnes, ou des nations.

Tout dépend donc des possibilités autant que de la position de celui qui est appelé(e) à la procurer à autrui :

1)     A-t-il les moyens de sa politique, c’est-à-dire, est-il intrinsèquement un « homme de paix » ?

2)     Est-il le meilleur garant de la paix entre les belligérants ? Sa crédibilité en fait est en jeu lorsqu’il doit intervenir au sein d’un conflit. Nous verrons en quoi, plus loin.

II. QUAND FAUT-IL TRAVAILLER À ÉTABLIR LA PAIX ?

Quand les relations d’entente cordiale, de coopération, de secours réciproque désintéressé sont en danger pour des raisons de haine, de rejet de l’autre, voire de conflits d’intérêts quels qu’ils soient, il y a lieu d’intervenir instamment en vue de rétablir les relations apaisées ayant prévalu auparavant, conditions « sine qua non » de l’enrichissement réciproque par le partage bien compris de toutes les valeurs bienfaisantes en possession des protagonistes.

Il convient toutefois de savoir une chose : la paix que l’on cherche à restaurer entre les belligérants ne se fera pas de manière automatique : on peut rencontrer de la résistance, d’un côté comme de l’autre. Dans ce cas, seules la sagesse et la ténacité peuvent aboutir à faire asseoir les protagonistes autour de la table de réconciliation où la paix peut à nouveau se reconstruire, en toute confiance.

III. L’ÉQUITÉ : L’OUTIL LE PLUS PRÉCIEUX DE L’ÉTABLISSEMENT DE LA PAIX

L’on peut disposer d’une très grande sagesse et d’une ténacité exemplaire sans pour autant parvenir à rétablir la paix entre des belligérants, pour la bonne et simple raison que l’on fait montre de parti-pris en faveur de l’une des parties en cause, c’est-à-dire en fait que peu importe qu’il ait une part de responsabilité personnelle avérée dans le conflit en cours : c’est lui qui a raison, et l’autre parti ne doit que se rendre à ses arguments.

La Parole de Dieu recommande formellement une autre attitude : celle de l’équité ou, en terme courant, de l’impartialité quelle que soit l’estime personnelle que l’on peut avoir pour l’une ou l’autre partie. Voici en l’occurrence ce que déclare la Parole :

« 16 J’ai donné, en ce temps-là, les instructions suivantes à vos juges : Écoutez avec une attention égale les causes de vos compatriotes et jugez avec équité les différends de chacun dans ses rapports avec son compatriote ou avec un étranger. 17 Soyez impartiaux dans vos décisions, écoutez le petit comme le grand, et ne vous laissez pas intimider par qui que ce soit ; car la justice relève de Dieu. Si une cause paraît trop difficile pour vous, soumettez-la-moi et je l’examinerai. 18 C’est ainsi que je vous ai ordonné à ce moment-là tout ce que vous avez à faire » (Deutéronome 1 : 16 – 18),

Ou encore :

« 19 Tu ne porteras pas atteinte au droit, tu n’auras pas égard à l’apparence des personnes et tu ne recevras pas de présent, car les présents aveuglent les yeux des sages et pervertissent les paroles des justes. 20 C’est bien la justice que tu devras suivre, afin que tu vives et que tu prennes possession du pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne » (Deutéronome 16 : 19 – 20).

Notons que ces deux passages vitaux relatifs à l’exercice de la justice s’adressent en tout premier lieu à des juges, donc à des professionnels. Mais ils s’adressent aussi bien à des conciliateurs qui, à titre bénévole et au nom du Seigneur Jésus, s’engagent pour l’obtention de la paix entre des parties qui, d’une manière ou d’une autre, en ont besoin.

IV. LE PRIX DE LA PAIX

Quand les parties impliquées dans la recherche de la paix sont de bonne foi et y collaborent activement, il y a de quoi se réjouir de l’initiative prise. Mais quand la personne-même du conciliateur est contestée, par une partie ou par une autre, la seule solution biblique requise pour aller jusqu’au bout de sa mission est de mettre la croix au cœur de son engagement en faveur d’une paix équitable, et de compter par la suite sur le seul soutien du Seigneur.

En effet, le Seigneur Jésus, appelé le « Prince de la Paix » par les Écritures (Ésaïe 9 : 5), n’a pas fait autre chose, face aux mille et une contestations de Ses contemporains et de Son origine céleste, et de Sa mission de salut éternel parmi les hommes : en silence, Il a accepté la croix, qui sera par la suite présentée aux croyants comme étant l’œuvre parfaite de la réconciliation entre Dieu et l’homme, Sa créature révoltée contre Sa pleine souveraineté :

« 19 Oui, Dieu a voulu habiter totalement dans son Fils, 20 et il a voulu tout réconcilier avec lui, par son Fils et pour son Fils. Par le sang que son Fils a versé sur la croix, Dieu a fait la paix sur la terre et dans les cieux.

21 Vous, autrefois, vous étiez des étrangers pour Dieu, vous étiez ses ennemis. En effet, vous pensiez à faire le mal et vous le faisiez ! 22 Mais maintenant, Dieu vous a réconciliés avec lui par la mort de son Fils, qui a souffert dans son corps humain. Alors vous pouvez vous présenter devant Dieu en étant saints, purs et sans faute » (Colossiens 1 : 19 – 22).

De même, nous, les conciliateurs d’aujourd’hui entre Dieu et les hommes d’une part, entre les hommes les uns avec les autres d’autre part, ne pouvons que suivre le parfait exemple de Jésus-Christ en acceptant de porter notre propre croix dans le ministère de la réconciliation qui nous est échu, par la foi en notre Seigneur, selon qu’il est écrit :

« 17 Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle création. Les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. 18 Et tout cela vient de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui par Christ, et qui nous a donné le ministère de la réconciliation. 19 Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui–même en n’imputant point aux hommes leurs offenses, et il a mis en nous la parole de la réconciliation.

20 Nous faisons donc les fonctions d’ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous ; nous vous en supplions au nom de Christ : Soyez réconciliés avec Dieu ! 21 Celui qui n’a point connu le péché, il l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu » (2 Corinthiens 5 : 17 – 21).

Portons donc avec joie notre croix durant notre sacré ministère : alors seulement nous serons d’authentiques « fils de Dieu » parmi nos contemporains, et déclarés « heureux » de l’avoir été lorsqu’à la fin de notre vie nous paraîtrons devant le Seigneur de gloire, le juste Juge, qui rendra à chacun selon ses œuvres.

C. MABADA-MABAYE – Pasteur – Dimanche 13 Novembre 2011

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Publié dans 06. ÉTUDES BIBLIQUES

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