LA PAUVRETÉ (6) : LA GÉRER EN TANT QUE COMMUNAUTÉ...

Publié le par Céphas MABADA-MABAYE - Pasteur

VENDREDI 11 NOVEMBRE 2011

LA PAUVRETÉ (6) : LA GÉRER EN TANT QUE COMMUNAUTÉ CHRÉTIENNE

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Dans toute assemblée fidèle où le Nom du Seigneur Jésus est invoqué en toute intégrité de coeur, il y a des croyants démunis en permanence de presque tout ou passant, à titre temporaire, par des moments difficiles, à un titre ou à un autre.

L’attitude biblique à adopter dans ces conditions consiste à se préoccuper, en tant que communauté, de cet état des choses ; autrement, l’on fermerait les yeux, le cœur et la main aux besoins les plus vitaux du Seigneur Jésus Lui-Même, comme Il l’a enseigné un jour à Ses disciples :

« 31 Lorsque le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, avec tous les anges, il s’assiéra sur son trône de gloire. 32 Toutes les nations seront assemblées devant lui. Il séparera les uns d’avec les autres, comme le berger sépare les brebis d’avec les boucs, 33  et il mettra les brebis à sa droite, et les boucs à sa gauche.

34 Alors le roi dira à ceux qui seront à sa droite : Venez, vous qui êtes bénis de mon Père ; recevez en héritage le royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde. 35 Car j’ai eu faim et vous m’avez donné à manger ; j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire ; j’étais étranger et vous m’avez recueilli ; 36  nu et vous m’avez vêtu, j’étais malade et vous m’avez visité, j’étais en prison et vous êtes venus vers moi.

37 Alors les justes lui répondront : Seigneur, quand t’avons–nous vu avoir faim, et t’avons–nous donné à manger ; ou avoir soif, et t’avons–nous donné à boire ? 38  Quand t’avons–nous vu étranger, et t’avons–nous recueilli ; ou nu, et t’avons–nous vêtu ? 39  Quand t’avons–nous vu malade, ou en prison, et sommes–nous allés vers toi ? 40  Et le roi leur répondra : En vérité, je vous le dis, dans la mesure où vous avez fait cela à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.

41 Ensuite il dira à ceux qui seront à sa gauche : Retirez–vous de moi, maudits, allez dans le feu éternel préparé pour le diable et pour ses anges. 42 Car j’ai eu faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’ai eu soif, et vous ne m’avez pas donné à boire. 43  J’étais étranger, et vous ne m’avez pas recueilli ; nu, et vous ne m’avez pas vêtu ; malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.

44  Alors ils répondront eux aussi : Seigneur, quand t’avons–nous vu ayant faim ou soif, étranger, ou nu, ou malade, ou en prison, et ne t’avons–nous pas rendu service ? 45  Alors il leur répondra : En vérité, je vous le dis, dans la mesure où vous n’avez pas fait cela à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait » (Matthieu 25 : 31 – 45).

D’autres passages bibliques mettent-ils en exergue, eux aussi, cette vérité ?

Oui ! En voici deux, des plus fondamentaux :

q ACTES 2 : 44 - 45

« 44  Tous les croyants vivaient unis entre eux et partageaient tout ce qu’ils possédaient. 45  Ils vendaient leurs propriétés et leurs biens et répartissaient l’argent entre tous, selon les besoins de chacun ».

L’Église Primitive, notre modèle en matière de foi et de conduite communautaire, a tenu à honorer le Seigneur à cet égard en prenant les dispositions matérielles nécessaires en vue de satisfaire, concrètement, en temps et en heure, les besoins des uns et des autres en son sein. Le communisme athée s’est, des siècles plus tard, inspiré de cette initiative strictement chrétienne pour instaurer à son tour, mais par la contrainte idéologique et légale, la notion de « biens collectifs » en réalité confisqués par les seuls puissants du régime… Et si des ennemis « intégristes » de la foi biblique imitent pour une fois et avec une telle "foi" l’attitude chrétienne la plus noble qui soit, comment les églises d’aujourd’hui peuvent-elles s’en dispenser, sans porter atteinte à l’intégrité des Écritures quant à l’amour des frères ?

q ROMAINS 15 : 25 - 28

« 25  Actuellement je vais à Jérusalem, pour le service des saints. 26  Car la Macédoine et l’Achaïe ont bien voulu faire une collecte en faveur des pauvres qui sont parmi les saints de Jérusalem. 27  Elles l’ont bien voulu, et elles le leur doivent ; car si les païens ont pris part à leurs avantages spirituels, ils doivent aussi leur rendre service dans les questions matérielles. 28  Cela fait, et les produits de la collecte une fois remis, je partirai pour l’Espagne en passant chez vous ».

Point n’est besoin de rappeler les circonstances, douloureuses, de cette quête financière librement organisée, depuis la Macédoine et l’Achaïe, en faveur des chrétiens de Jérusalem : ils étaient confrontés à une terrible famine (Actes 11 : 27 – 30).

Un bel exemple de solidarité chrétienne, à imiter « sans modération », croyons-nous, par toutes les églises de Jésus-Christ, en fonction de leurs propres capacités, en vue de venir tant soit peu en aide à ceux des disciples du Seigneur qui, en leur sein ou en dehors d'elles, souffrent d’une épreuve (la persécution, par exemple), ou d’une autre comme, par exemple, les ravages d’un cyclone, ou d’un tremblement de terre…

On le voit : la compassion active face à la souffrance insigne d’une partie du peuple de Dieu et, notamment, au sein des églises locales, constitue le pilier d’une vie communautaire solidaire conforme aux Écritures.

Heureuses les assemblées qui s’y attachent et la pratiquent en vérité et en toute simplicité de cœur : c’est le Seigneur qui, en retour, les honorera bien au-delà de ce qu’elles ont pu investir, Lui qui a formellement déclaré de ne jamais être le débiteur de personne (Job 41 : 2).

C. MABADA-MABAYE – Pasteur

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Publié dans 10. LA FOI EN ACTION

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